
Platz nette
Le projet
Un récit d’habiter en mouvement
Le terme de « Platz » est une transposition phonétique du mot roumain plaţ qui désigne à la fois un lieu de vie, un lieu dans lequel on peut construire une maison, et aussi une place ou une cour.

Une approche sensible ethnographique par la photographie et le journal de terrain
C’est le mot utilisé par les familles Rom pour désigner leur lieu de vie au sein de ces campements qui se sont déployés ces dernières décennies aux marges des grandes métropoles. Dans les mots de la politique publique, on désigne ces habitats précaires par le terme de « bidonvilles » – après les avoir longtemps qualifiés de « campements illicites » – avec, depuis 2018, la mise en œuvre d’un vaste plan qui vise à leur résorption, en encourageant les sorties des familles vers des logements pérennes.
C’est dans ce cadre, qu’au début de l’année 2024, la Ville de Nantes a annoncé la disparition programmée du bidonville dit de la « Prairie de Mauve » pour récupérer une réserve foncière stratégique dans cette partie de la ville qui se développe et y installer un Pôle d’écologie urbaine.
D’un point de vue géographique, le terrain est situé à la lisière des espaces urbains habités, coincé entre la déchetterie et le périphérique. D’un point de vue symbolique, il est relégué, invisibilisé, encadré désormais par de longues palissades taguées.
Pour saisir ce processus titanesque de démantèlement qui devrait s’étaler sur quatre ans, Armandine Penna et Frédérique Letourneux ont décidé de suivre quelques familles dans leur quotidien, pour rendre compte de leurs aspirations et de leurs frustrations, mais aussi de la manière dont elles bricolent les conditions d’une vie à soi.
Platz nette met l’invisible en récit par le texte et l’image. En mettant en récit des modes d’habiter qui échappent à la plupart d’entre nous ce projet interroge chacun et chacune sur son rapport au monde et à l’Autre, irrémédiablement étrange et étranger, à l’abri des regards derrière des palissades ou dans des dossiers.
Deux récits pour un projet
Pour suivre le quotidien des familles du bidonville, Platz nette vous propose une histoire à deux voies, le chemin du récit photographique ou celui du journal de terrain. A vous de choisir votre embranchement préféré pour arpenter ces trajectoires de vie et d’habiter.
Le récit photographique
Sur Instagram, Armandine Penna publie un récit articulé autour de trois entrées : les portraits, les scènes de vie et les citations.
Le récit textuel
Sur ce site, Frédérique Letourneux publie deux fois par mois un billet, les entrées de son journal s’articulent autour d’évènements et de moments du quotidien.

Armandine Penna est photographe.
Formée aux sciences politiques et au journalisme, Armandine place au coeur de son travail photographique la mise en visibilité des personnes exclues de la société, dans des approches documentaires ou participatives explorant différents formats visuels et sonores.


Fred est sociologue à Plan 9
Formée au journalisme et à la sociologie, Fred place le récit sensible au coeur de son travail de chercheuse, dans des approches ethnographiques qui documentent autant les faits sociaux que les méthodes qui nous permettent de les décrire et de les comprendre.
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