Banquet Funéraire
Je suis venu·e te manquer

Un projet artistique participatif de Margaux Bisson et Eva Habasque.
20 juin à 20H00 au Cimetière Parc de Nantes Nord
Inscription ICI
Quels sont nos rituels pour accompagner nos deuils et honorer nos défunt·e·s humain·e·s et non humain·e·s ? Autour d’un banquet funéraire, spectateur·ice·s, participant·e·s, associations et artistes tentent de lever le voile sur le tabou de la mort. Cet espace-temps, à la fois sensible et festif, invente une place publique du deuil, s’adressant à toutes celles et ceux qui souhaitent partager les liens qui les unissent à leurs mort·e·s, par des récits, recettes, chants et gestes, ou simplement écouter. C’est une invitation à faire résonner nos expériences intimes de perte dans une conscience collective de notre finitude, en temps de crise écologique. Chacun·e est invité·e, s’il ou elle le souhaite, à apporter un plat à partager avec ses voisin·e·s de table — une nourriture qui évoque un·e défunt·e, une expérience de perte, ou qui réconforte.
Ce projet est soutenu par le Collectif Bonus, dans le cadre de la résidence Création en territoire, et en collaboration avec les associations partenaires : Plan 9, EKR, Naître et Vivre, De l’ombre à la lumière (Collectif des morts de la rue).
Nous soutenir
Campagne d’adhésions 2024-2025
Plan 9 propose tout au long de l’année des activités et des productions accessibles à toutes et tous gratuitement.
Notre programme de conférences gratuites nous permet d’offrir aux collectifs d’habitantes et d’habitants et aux petites associations la possibilité d’organiser un temps en journée ou en soirée pour débattre des vulnérabilités.
Nos podcasts rendent accessibles sans publicité des connaissances portées par nos voix et surtout celles des personnes concernées.
Nos publications, accessible gratuitement sur le site web permettent de faire le point sur des enjeux peu connus ou émergents.
Nos dispositifs de débat autour de la mort : café mortel et patchwork funéraire permettent à toutes celles et ceux qui le souhaitent de prendre la parole et / ou de se nourrir de l’expérience des autres.
Pour nous soutenir, adhérez !

Café mortel
Espace de libération de la parole sur la mort et le deuil

Parler de la mort ne l’a fait pas advenir. Cela nous restaure dans nos aspirations et nos relations aux autres. Dire, c’est un peu déjà arrêter de subir et c’est surtout se rendre compte que l’on est pas seul·e à se poser des questions sur nos vies et nos relations avec les mort·es.
Alors au Café mortel, on se dit les choses autour d’un verre. Ce n’est pas un espace de soin mais de paroles et d’échanges. On peut venir pour écouter et lorsqu’on prend la parole, le « on » disparait. Chacun·e parle au « je » et se nourrit de l’expérience des autres.
Plan 9 anime régulièrement des cafés mortels. Ils sont gratuits et se déroulent dans des lieux où le café est offert ou très peu cher. Leur animation est portée par des bénévoles.
Pour être informé·e des dates, vous pouvez vous inscrire à notre lettre info.
Les prochains auront lieu :
- Jeudi 03 juillet à 18H30 au Café Loco, quartier Halvèque Beaujoire à Nantes.

Parce que conter, c’est rendre les connaissances produites accessibles, discutables et partageables, Plan 9 conjugue la rigueur descriptive de la méthode scientifique et la force discurcive de la démarche artistique.
« La sociologie entend rendre familier ce qui est étrange ; étrange ce qui est familier.
La sociologie narrative se tisse dans l’étoffe même de la vie.
Comme tout tissage, elle use de deux fils, la chaîne et la trame.
La Chaîne _ filée par les théories et les concepts _ disparaît sous la trame _ filée par les récits et les témoignages. »
Annick Madec.

Une approche expérientielle et factuelle fondée sur les représentations, les émotions et les vécus
La sociologie narrative est une sociologie multi-sensorielle textuelle, visuelle, corporelle et sonore. L’expérience vécue, quel que soit son cadre, ne se comprend qu’en conjuguant les modes de collectes et les formes de récits.
Faire récit c’est relier des causes et des effets en les contextualisant dans des territoires et des systèmes d’actions et de relations. Pour identifier, décrire et analyser l’ensemble de ces éléments, nous nous appuyons sur les théories et méthodes des sciences sociales.
Les sciences sociales conjuguées à la démarche artistique nous permette de représenter la société, dans ce qu’elle est comme dans ce qu’elle pourrait être, avec une attention portée aux mécanismes de reproduction qui fragilisent les transitions démographique, sociale, économique et écologique.
Plan 9 étudie les vulnérabilités tout au long des parcours de vie d’avant le berceau à après la tombe pour agir de manière collective dans des territoires fragiles et en transition.

Les bouts de la vie

L’habiter
On habite des lieux comme on habite des vies, dans leur immanence comme dans le tissu de relation qui les connectent aux autres et au monde.

Les liens sociaux

La mort et après
Nos recherches, interventions et formations sont portées par l’espoir de rendre le monde plus habitable
Un problème est toujours fait de nombreux fils.
Si on tire trop fort, le fil casse. Si on ne fait rien, les noeuds s’accumulent et grossissent.
Il y a toujours ce moment où on s’aperçoit que plus personne ne sait très bien comment en croyant tricoter un projet, on a fini par détricoter les ambitions de départ, enlever des mailles nécessaires à la coopération et faire douter les tricoteurs et tricoteuses de leurs savoirs et compétences.
Si Plan 9 a choisi de s’incarner dans un poulpe, c’est parce que 8 tentacules valent mieux que deux bras pour s’attaquer au fond du problème sans perdre le fil du projet.
Les sciences sociales sont un instrument puissant pour repérer, analyser et agir sur les représentations sociales, les tensions entre les conduites individuelles et les effets des structures sociales et sociétales, les malentendus et renoncements au sein de projets multi-acteurs.
RESSOURCES
Venez penser avec nous, installez vous dans la bibliothèque, prenez un thé ou un café, choisissez votre fauteuil, près de la fenêtre ou de la cheminée.
Avery Gordon Matières spectrales
En ce moment, on lit la sociologue féministe américaine Avery F. Gordon. Elle a théorisé la dépossession, l’esclavage et l’emprisonnement. En travaillant ces sujets, elle a rencontré des fantômes et choisit de consacré un livre à la hantise. » J’en suis venu à écrire à propos des matières spectrales, non parce que l’occulte ou la para psychologie m’intéressait, mais parce que des choses fantomatiques venaient, sans cesse, interrompre et perturber les autres tâches que j’essayais d’accomplir. Appelons cela une théorie ancrée : un terrain s’immisce dans un autre terrain, capture, littéralement, mon attention et devient le nouveau terrain de recherche. » (p.22)
Notre bibliothèque

Au fil de nos explorations, nous remplissons les étagères de la bibliothèque. Les ressources sont mises à jour régulièrement et si vous vous intéressez à un thème en particulier vous pouvez également accéder à nos étagères en secouant une boule à neige thématique.
Nos podcasts

Les sons sont une dimension importante de nos imaginaires. Le verbatim textuel ne dit rien du ton, de l’accent, des émotions de la personne qui témoigne. Nous considérons le podcast comme une modalité d’enquête. Nous l’utilisons aussi dans nos restitutions. Enfin, il nous permet d’entrouvrir la porte de l’arrière-cuisine et de dévoiler les réflexions et méthodes qui guident notre exploration du monde social.
Nos publications

« Vous l’avez écrit quelque part? » Cette question, on nous l’a pose presque à chaque intervention alors pour arrêter de répondre « pas encore » nous avons lancer de petits fascicules numériques nommés « Jet d’encre » qui rendent compte de résultats de recherche. Nous mettons également en ligne des carnets de recherche qui donnent à voir nos explorations de terrain.