Qu’est ce qui fait une vie ?
C’est avec cette question que l’on pousse la porte et que l’on entre dans le monde de la mort. Nous nous intéressons à la mort et aux mort·es car la place physique et sociale qu’on leur fait nous en apprend beaucoup sur nos manières d’habiter le monde des vivant·es.
La perte
Travailler sur la mort c’est comme retrouver une pellicule photographique sans savoir comment la développer. On aperçoit des formes sans savoir les interpréter, en devant constamment inverser le propos.
La mort est déclarée suite au constat de l’absence d’un ensemble de signes vitaux.
Le mort est celui qui n’est plus vivant.
Le cimetière est le lieu où celles et ceux qui ne sont plus en vie ont l’obligation d’habiter et où celles et ceux qui sont vivants ne peuvent ni boire, ni manger, ni dormir.
Le deuil désigne l’ensemble des manières d’être et d’agir qui caractérise une personne coupée de la communauté des vivantes le temps qu’elle accepte une mort.
Ce film négatif marque une frontière sociale entre l’ordre et le désordre, entre le rassurant et l’incertain là où au niveau biologique et cellulaire la vie continue par d’autres moyens sous d’autres formes, dans des ailleurs où l’humain occidental ne peut plus se persuader qu’il domine la nature.
Chronique d’un interdit
« La mort, c’est tabou ». Nous nous heurtons à cette affirmation couperet dans toutes nos recherches. Cependant, force est de constater que la mort violente est très présente dans les médias…
Alors de quel interdit parle-t-on vraiment ?
Socio-histoire du deuil
Nous ne nous intéressons pas au deuil au sens psychologique d’une adaptation émotionnelle individuelle progressive suite à une perte. Nous pensons le deuil comme un fait social caractérisé par des modes de relations entre vivant·es et entre mort·es et vivant·es
Le funéraire
C’est très rare d’avoir l’opportunité de parler avec d’autres personnes de funéraire. C’est pas vraiment le sujet qui vient spontanément dans les conversations et pourtant lorsqu’on provoque la discussion, presque tout le monde a quelque chose à en dire, qu’il s’agisse d’un mauvais souvenir de cérémonie d’obsèques, de ses propres désirs en termes de rites funéraires ou d’un souci de faire prévaloir les préoccupations écologiques sur les traditions.
Le café mortel
On emploie souvent l’expression « discussions de comptoir » ou de « café du commerce » pour souligner l’absence de sens d’un échange conversationnel.
A la suite de l’anthropologue Bernard Crettaz nous pensons au contraire que le bistrot est un lieu tiers où chacun·e peut exprimer ce qui ne peut se dire ailleurs.
Au café mortel, on parle de la mort dans la banalité et la convivialité.
L’action publique funéraire
De nombreuses communes et intercommunalités ont développé une action volontariste pour répondre à l’évolution des représentations et des pratiques funéraires.
Les trois principaux enjeux sont : l’accès aux droits et la facilitation des démarches administratives, la transparence des devis de Pompes funèbres et la mise à disposition de salles aménagées en dehors des lieux cultuels.
Ouvrir d’autres portes
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