Enquête participative
2023
Non-discrimination
Espaces publics
Sport
Plan 9 a initié en 2023 un programme de recherche sur les discriminations liées au genre dans les pratiques sportives dans l’espace public. Les processus discriminatoires sont difficiles à observer, l’entrée par les lieux et par le sport permet de donner corps et donc visibilité au phénomène étudié.
Plan 9 a construit un partenariat avec le lycée Monge à Nantes et plus particulière avec Etienne Gadenne, enseignant en sciences économiques et sociales qui a mobilisé ses classes de première et terminale pour participer à l’enquête.
Mettre des mots sur son expérience personnelle et la partager avec les autres.
Mettre cette expérience au regard d’obsécrations plus larges grâce à des lectures sociologiques.
Recueillir l’expérience des autres en mobilisant les outils des sciences sociales : l’observation et l’entretien.
Rendre compte de ce que l’on a appris et le mettre en débat avec d’autres élèves lors de présentations publiques.
« Je venais avec mes copines pour le fun, j’ai arrêté parce que ça devenait trop compte’ et que j’avais l’impression de me faire tout le temps crier dessus».
Conception
- Ecriture et dépôt du projet pour l’appel à projets Fête de la science.
- Proposition d’une méthode d’enquête et d’animation au lycée.
- Création des contenus de séances
- Co-conception avec les lycéennes et lycéens des outils d’enquête.
Livrables
- Conférence gesticulée sur les discriminations liées au genre dans la pratique sportive en espace public.
Animation
- Analyse participative des résultats.
- Co-conception d’une conférence gesticulée de restitution de l’enquête avec les élèves volontaires.
« J’ai arrêté de faire du sport dehors. C’était pas forcément de la peur, mais je ne me sentais pas très bien, c’était de la honte en fait »»
1. Répétition de la conférence gesticulée avec des élèves volontaires.
« Il y a un garçon qui dit par exemple :
« Je ne trouve pas l’haltérophilie très élégant pour les filles » (garçon)
Un autre :
« Mon père pratique des sports de combat, comme la boxe, tout ce qui est masculin on va dire » (garçon)
Et puis une fille a dit :
« Ils disent pour me taquiner que le foot féminin c’est pas un sport pour les filles » (fille) «
2. Affiche de l’évènement.
Nous avons également publié un article dans The Conversation dans le cadre de la programmation de la Fête de la science pour mettre en lumière les déterminants et les mécaniques qui freinent voire empêchent la pratique sportive des femmes dans l’espace publics.
Extrait :
En effet, c’est bien l’un des apports des enquêtes en sociologie du sport que de montrer que les pratiques sportives ne sont pas neutres : elles s’inscrivent dans des rapports sociaux de classe, de genre, d’âge et de sexualité. Première constatation, donc, les hommes et les femmes ne font ni les mêmes sports, ni à la même fréquence. D’après l’Insee, en 2020, 87 % des 16 ans ou plus déclarent avoir pratiqué une activité physique ou sportive au moins une fois au cours des douze derniers mois.
Quel que soit l’âge, les femmes déclarent moins souvent une pratique intensive, et le décrochage est particulièrement marqué à l’adolescence. À cet âge, c’est aussi le moment où les entraînements et les compétitions cessent souvent d’être mixtes, ce qui tend à renforcer des entre-soi sexués, avec les filles, d’un côté et les garçons, de l’autre.
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